Le haïku comme « préparation du roman »

Roland Barthes a donné au Collège de France entre 1978 et 1980 deux cours intitulés La Préparation du roman : le premier, qu’il a nommé « De la vie à l’œuvre », était consacré au haïku, le second, intitulé « L’œuvre comme volonté », a été interrompu par sa mort. Quel...

Éditorial : « Les avenirs de Barthes »

Le souci de l’avenir qui se fait jour chez Barthes a commencé d’être étudié et documenté, en particulier le désir utopique ou le grand projet romanesque Vita nova qui a occupé Barthes dans les dernières années de sa vie. Sans délaisser ces motifs, l’ambition de ce numéro est de rendre son ampleur à ce souci, afin d’en restituer le dynamisme et la pluralité, d’en dégager les lignes de forces et les variations. Si l’œuvre de Barthes apparaît à bien des égards comme mangée d’avenir, il reste à observer comment cette aimantation particulière à l’égard du futur évolue dans le temps, et comment celle-ci se décline suivant des échelles, des portées et des régimes variés.

Barthes cybernéticien ?

La cybernétique se caractérise par une transdisciplinarité et un usage contrôlé du procédé de l’analogie homme/ machine. Elle n’est pas une approche relativement unifiée que Barthes adopte, emprunte, braconne ou bricole puisqu’elle se donne d’emblée comme une configuration plus ou moins mouvante selon l’auteur qui s’en réclame.