Roland Barthes : Empire des signes, empire du haïku
Il faudrait faire un jour l’histoire de notre propre obscurité, manifester la compacité de notre narcissisme […]. Roland Barthes, L’Empire des signes Les découpages académiques, disciplinaires, institutionnels, maintiennent trop souvent séparés des lecteurs qui...
L’Empire des signes : un tournant dans la réception du haïku en France ?
Dans les études concernant la réception du haïku en France, il est habituel de diviser celle-ci en deux périodes : une première qui commence au début du xxe siècle avec l’introduction du haïku par Paul-Louis Couchoud et qui crée dans les années 1920 une véritable...
Meaning is sensation. La voie du haïku selon Reginald H. Blyth
La vieille mare : Une grenouille saute dedans Oh! le bruit de l'eau[1] Blyth ou le chaînon manquant Dans le chapitre « L’exemption du sens » de L’Empire des signes, Roland Barthes commente : Lorsqu’on nous dit que ce fut le bruit de la grenouille qui éveilla Bashô à...
D’où viennent les haïkus de L’Empire des signes ?
Je puis aussi, sans prétendre en rien représenter ou analyser la moindre réalité (ce sont des gestes majeurs du discours occidental), prélever quelque part dans le monde (là-bas) un certain nombre de traits (mot graphique et linguistique), et de ces traits former...
Vacuité et justesse : le haïku dans l’Empire des signes
La vieille mare et la question de la lecture ontologique Le haïku est un élément fort de la rencontre de Roland Barthes avec le Japon telle qu’elle apparaît dans L’Empire des signes. L’auteur y consacre pas moins de quatre sections sur vingt-six ; il parsème le volume...
Le haïku comme « préparation du roman »
Roland Barthes a donné au Collège de France entre 1978 et 1980 deux cours intitulés La Préparation du roman : le premier, qu’il a nommé « De la vie à l’œuvre », était consacré au haïku, le second, intitulé « L’œuvre comme volonté », a été interrompu par sa mort. Quel...
Le haïku et le roman : des formes accueillantes
Tout le monde repère la bizarrerie du dernier cours de Barthes au Collège de France où, pour parler du roman, il parle du haïku. Rien a priori de plus étrangères, culturellement et formellement que ces deux pratiques. Et les modèles romanesques qui sont ceux que...
Le genre poétique waka dans L’Empire des signes
Au cours de sa longue histoire qui débute au VIIe siècle la littérature japonaise a vu naître et s’épanouir différents genres poétiques. Le succès fulgurant du haïku, apparu au XVIIe siècle et pratiqué aujourd’hui par des milliers de poètes japonais et non-japonais,...
Éditorial : « Les avenirs de Barthes »
Le souci de l’avenir qui se fait jour chez Barthes a commencé d’être étudié et documenté, en particulier le désir utopique ou le grand projet romanesque Vita nova qui a occupé Barthes dans les dernières années de sa vie. Sans délaisser ces motifs, l’ambition de ce numéro est de rendre son ampleur à ce souci, afin d’en restituer le dynamisme et la pluralité, d’en dégager les lignes de forces et les variations. Si l’œuvre de Barthes apparaît à bien des égards comme mangée d’avenir, il reste à observer comment cette aimantation particulière à l’égard du futur évolue dans le temps, et comment celle-ci se décline suivant des échelles, des portées et des régimes variés.
Barthes cybernéticien ?
La cybernétique se caractérise par une transdisciplinarité et un usage contrôlé du procédé de l’analogie homme/ machine. Elle n’est pas une approche relativement unifiée que Barthes adopte, emprunte, braconne ou bricole puisqu’elle se donne d’emblée comme une configuration plus ou moins mouvante selon l’auteur qui s’en réclame.